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L’ACIDE HYALURONIQUE : l'actif star, décrypté par les docteurs !

L’acide hyaluronique (A.H). 
Ce nom, vous l’avez forcément lu sur une étiquette, entendu dans une publicité ou croisé sur le flacon préféré de votre salle de bain. 
Molécule star de la cosmétique, elle intrigue autant qu’elle séduit. Mais derrière cette popularité, que sait-on vraiment de cette substance aux mille vertus ? 

Aujourd’hui, on plonge avec nos Docteurs au cœur de cette molécule fascinante pour comprendre, sans filtre marketing, comment elle agit, pourquoi elle est essentielle… et surtout, comment l’utiliser intelligemment pour votre peau. 

 

QU’EST-CE QUE L’ACIDE HYALURONIQUE ? 


Une molécule 100% naturelle découverte bien avant les cosmétiques.  

L’histoire commence en 1934, dans un laboratoire américain. Deux chercheurs, Karl Meyer et John Palmer, isolent une substance mystérieuse dans l’humeur vitrée de l’œil bovin. Ils la baptisent hyaluronic acid – du grec hyalos, qui signifie « vitreux ». 
Ils venaient sans le savoir de mettre la main sur une molécule essentielle à la vie. 

Loin d’être une invention marketing, l’acide hyaluronique est 100 % naturel. On le retrouve partout dans le corps humain : dans les yeux, le cerveau, les poumons, les articulations, le cordon ombilical, le lait maternel… et surtout dans la peau (Necas et al., 2008).

 

L’acide hyaluronique et la peau : une histoire qui dure. 

Avant d’être un ingrédient de soin, l’acide hyaluronique vit déjà dans votre peau. 
C’est même là qu’il se trouve en plus grande quantité : environ la moitié du stock total du corps humain ! (Stern et al., 2008). 

 

Un pilier naturel du derme. 

Imaginez le derme (la couche profonde de la peau) comme un matelas. 
Les fibres de collagène et d’élastine en sont les ressorts, et l’acide hyaluronique en est la mousse hydratante qui garde le tout souple, rebondi et confortable. 
Il attire l’eau et retient l’eau pour préserver la fermeté et l’élasticité de la peau.   

Présent à tous les niveaux de la peau.

Dans les couches superficielles, il hydrate et protège. 
Plus en profondeur, il soutient la structure et aide les cellules à produire collagène et élastine. 
On pourrait dire que l’acide hyaluronique est à la peau ce que l’eau est à une plante : sans lui, tout se fane plus vite 

Le secret de la peau de bébé.

C’est d’ailleurs l’un des secrets de cette fameuse “peau de bébé” : la peau des nourrissons regorge naturellement d’acide hyaluronique. Véritable réserve d’eau biologique, il forme un gel qui maintient l’hydratation et donne à leur peau cet aspect rebondi et velouté qu’on envie tous. Les bébés sont, sans aucun doute, les champions toutes catégories de l’hydratation ! 

UNE MOLÉCULE NATURELLE AU CŒUR DE LA MÉDECINE 

Avant d’envahir nos salles de bain, l’acide hyaluronique a fait une brillante carrière médicale. 
En ophtalmologie, il hydrate et protège la surface de l’œil (Shimmura et al., 1995).  
En orthopédie, il est injecté dans les articulations pour restaurer la lubrification et soulager les douleurs d’arthrose (Barbucci et al., 2002). 
En gynécologie, il protège les embryons lors des fécondations in vitro (Ekin et al., 2011). 
Et bien sûr, il est devenu incontournable en dermatologie et médecine esthétique. 

 

LES BIENFAITS DE L’ACIDE HYALURONIQUE 

  1. Le gardien de l’hydratation. 

L’acide hyaluronique agit comme une véritable éponge biologique. 
Sa mission ? Capturer et retenir l’eau dans les tissus cutanés pour préserver l’hydratation et la souplesse de la peau. 
Résultat : une peau rebondie, lissée, lumineuse – bref, une peau “en bonne santé”. 

Mais cet effet n’est pas magique, il est cellulaire. 
Dans la peau, deux acteurs principaux participent à sa production naturelle : 

  • Les kératinocytes, situés dans l’épiderme, qui produisent l’AH de surface. Leur rôle est de maintenir le film hydrolipidique et de limiter la perte en eau. (Tammi et al,. 1988) 

  • Les fibroblastes, situés dans le derme, qui fabriquent l’AH en profondeur. Ils assurent la cohésion et la structure du tissu cutané, en collaboration avec le collagène et l’élastine (Nugens et al,. 2010).

Ces deux populations cellulaires travaillent main dans la main pour créer un réservoir hydrique à deux étages : l’épiderme retient l’humidité en surface, tandis que le derme conserve l’eau et la redistribue.  

Imaginez : 1 gramme d’acide hyaluronique peut retenir jusqu’à 1000 fois son poids en eau. Oui, une seule molécule peut piéger l’équivalent d’une bouteille entière d’eau minérale ! 

C’est cette capacité exceptionnelle qui donne à la peau sa texture rebondie et élastique. 

Mais pour profiter de tous ses bienfaits, il faut comprendre une chose essentielle : toutes les formes d’acide hyaluronique ne se valent pas. 
C’est leur taille – ou poids moléculaire – qui détermine leur rôle. 

2. Le pouvoir anti-âge. 

Avec l’âge, notre peau fabrique moins d’acide hyaluronique. 
Dès 30 ans, sa quantité et sa qualité baissent : la peau devient plus fine, perd du volume, les traits s’affaissent et les rides s’installent. 
À 50 ans, il en reste environ la moitié seulement (Meyer et al., 1994). 

L’AH agit à plusieurs niveaux : 

  • Il comble naturellement les espaces intercellulaires pour lisser les rides. 

  • Il stimule la synthèse de collagène, améliorant la fermeté. 

  • Il protège la matrice extracellulaire, renforçant la structure cutanée. 

L’effet ? Une peau plus dense, un contour redessiné, un visage reposé. 
Sans figer les expressions – et ça, c’est tout sauf anodin. 

3. Élasticité : le retour du rebondi ! 

En stimulant la production de collagène et d’élastine, l’acide hyaluronique aide la peau à retrouver sa souplesse naturelle. 
Les tissus se retendent, le visage regagne en tonicité. 
Appliqué régulièrement, il agit comme un entraînement pour la peau : jour après jour, elle apprend à se régénérer plus vite.  

4. La science de la taille : petit, moyen ou grand ? 

Il existe plusieurs tailles d’acides hyaluroniques, classées par leur poids moléculaire : 

 

Type 

Taille approximative 

Action 

Nature de l’action 

Très haut poids moléculaire 

> 1 000 kDa 

Forme un film invisible à la surface de la peau 

Action mécanique : limite la déshydratation (Essendoubi et al.,2016) 

 

Haut poids moléculaire 

500–1 000 kDa 

Renforce la barrière cutanée et apaise 

Action mécanique + biologique douce (Essendoubi et al.,2016) 

Moyen poids moléculaire 

100–500 kDa 

Stimule les fibroblastes 

Action biologique : relance le collagène (Pavicic et al., 2011). 

Bas poids moléculaire 

20–100 kDa 

Traverse plus profondément 

Action biologique intense (Turlier et al., 2013). 

Chaque catégorie agit à un niveau différent, mais c’est leur combinaison qui garantit une efficacité optimale. 
C’est le principe même de la synergie moléculaire que nous appliquons dans nos formules : une harmonie entre les tailles pour une peau hydratée, repulpée et visiblement plus ferme. 

A-T-ON VRAIMENT BESOIN D'EN APPORTER A LA PEAU ? 

La réponse courte : oui, mais intelligemment. Notre corps fabrique et détruit l’acide hyaluronique toutes les 24 heures, un cycle éclair ! (Fraser et al,. 1997). Apporter de l’AH par voie topique (crème, sérum, brume) permet de compenser ce déficit naturel, de soutenir la barrière cutanée et de relancer les fibroblastes. C’est donc bien plus qu’un simple coup d’éclat : c’est une relance biologique du capital jeunesse (Pavicic et al,. 2011). 

 

LES DIFFERENTES FORMES D'ACIDE HYALURONIQUE : UN MEME ACTIF, PLUSIEURS VISAGES.

L’acide hyaluronique n’a pas qu’une seule vie. Selon sa forme, il agit à des moments différents de votre routine et à des profondeurs variables de la peau. Voici comment les distinguer, sans vous perdre dans le jargon. 

1- Le sérum : l’essentiel de la performance. 

Concentré, précis, c’est la forme la plus efficace pour cibler la déshydratation et le manque de rebond. 
Grâce à sa texture fluide, il pénètre rapidement et délivre une dose élevée d’AH, souvent sous plusieurs poids moléculaires. 
Chez Novexpert, le Sérum Booster à l’Acide Hyaluronique contient 4 tailles d’AH et 3,2 % de poudre pure — un équilibre rare entre puissance et tolérance. 
💡 À appliquer sur peau légèrement humide, avant la crème, pour maximiser la pénétration. 

2- La crème : le gardien du confort.

La crème agit comme un couvercle hydratant : elle scelle l’eau dans la peau et prolonge les effets du sérum. 
Les crèmes riches en acide hyaluronique misent surtout sur les hauts et très hauts poids moléculaires pour lisser, protéger et apaiser. 
C’est la forme “cocoon” de l’AH, idéale pour les peaux sèches ou sensibles. 

3- La brume : l’allié sous-estimé. 

Souvent oubliée, la brume est une arme secrète d’hydratation instantanée. 
Elle contient des formes légères d’AH qui se déposent comme un voile d’eau repulpant, parfait pour : 

  • Réhydrater la peau en cours de journée (notamment dans les bureaux climatisés), 

  • Réactiver l’éclat avant un soin ou un maquillage, 

  • Offrir un “boost” d’acide hyaluronique entre deux produits. 

💡 Astuce Novexpert : vaporisez une brume avant le sérum pour potentialiser l’absorption des actifs. 

4- Le masque : l’effet coup de jeune express.

Sous forme de tissu ou de crème épaisse, le masque à l’acide hyaluronique agit en bain d’hydratation. 
En 10 à 15 minutes, il recharge la peau en eau et redonne de la souplesse. 
Idéal après un vol, une exposition au soleil ou un grand froid. 

5- Les gélules : la voie “in & out”. 

Prendre de l’acide hyaluronique par voie orale peut sembler surprenant, mais des études ont montré qu’il améliore l’hydratation cutanée et réduit la profondeur des rides après 8 à 12 semaines (Michelotti et al…2021).  
Il agit de l’intérieur, en complément des soins topiques, pour soutenir la production naturelle d’AH par les fibroblastes. 
Comme toujours chez Novexpert : priorité à la pureté, la biodisponibilité et la sécurité. 

Zones spécifiques : visage, lèvres, contour des yeux 

Chaque zone du visage a ses besoins : 

  • Contour des yeux : privilégier l’AH de bas poids moléculaire pour lisser les pattes-d’oie et combler les cernes creux, l’idéal étant une formule multi-poids, combinant haut poids pour l’effet filmogène et protecteur et bas poids pour la souplesse et l’effet “rebond” du contour. 

  • Lèvres : redessiner les contours, repulper et estomper les rides du “code-barres”. 

  • Front et sillons nasogéniens : restaurer la souplesse et combler les creux. 


FAUT-IL CRAQUER POUR LES INJECTIONS D'ACIDE HYALURONIQUE ?

Et si vous optez pour les injections, sachez qu’une seringue (environ 240 € à 450 €) suffit souvent pour traiter une zone. 
Les résultats sont immédiats et durent 8 à 18 mois (Asher et al,. 2004). 

Mais un détail a son importance : les acides hyaluroniques utilisés en injections sont réticulés, c’est-à-dire modifiés pour résister à la dégradation naturelle. 
Leur durée de vie est prolongée… mais leur devenir exact dans la peau reste encore méconnu. 

ET LES HOMMES ? 

Une peau est une peau. 
Oui, celle des hommes est environ 25 % plus épaisse, mais cela ne change rien au mécanisme d’action de l’acide hyaluronique. 
Il hydrate, repulpe et répare aussi bien toutes les peaux avec ou sans barbe. 
Bonus : il apaise les irritations post-rasage et favorise la cicatrisation des microcoupures (Harris et al., 1999). 

💡 Mais quelques réflexes peuvent faire la différence : 

Appliquer juste après le rasage 
C’est le moment où la peau est la plus réceptive. L’acide hyaluronique agit comme un “pansement hydratant”, limitant rougeurs et sensations de tiraillement. 

Hydrater même les zones à barbe 
Sous la barbe aussi, la peau respire. Un sérum fluide pénètre facilement et prévient la déshydratation, souvent invisible mais bien réelle. 

Prévenir plutôt que corriger 
Les premières ridules apparaissent souvent plus tard chez les hommes, mais une bonne hydratation dès 25-30 ans retarde leur installation. 

 
AU-DELA DU VISAGE : ARTICULATIONS ET CHEVEUX

L’acide hyaluronique agit aussi là où on ne l’attend pas. 

  • Articulations : en médecine, il est injecté dans les genoux, hanches ou épaules pour compenser la perte de liquide synovial. Résultat : meilleure lubrification et réduction des douleurs d’arthrose. 

  • Cheveux : il hydrate le cuir chevelu, nourrit les follicules et redonne brillance et volume aux cheveux déshydratés. 

 

ACIDE HYALURONIQUE, COLLAGÈNE, BOTOX : FAUT-IL CHOISIR ? 

Acide hyaluronique vs Collagène : une alliance plus qu’un combat 

Imaginez votre peau comme un matelas : 

  • Le collagène, ce sont les ressorts : il donne structure et fermeté. 

  • L’acide hyaluronique, c’est la mousse : il remplit, hydrate et donne le rebondi.

L’un sans l’autre ? Incomplet. 
C’est la synergie entre ces deux molécules qui crée une peau jeune : l’AH repulpe instantanément, tandis que le collagène renforce durablement la charpente. 

Les compléments associant les deux sont idéaux après 30 ans : ils agissent de concert sur l’hydratation, la densité et le relâchement cutané. 

Acide hyaluronique vs Botox : deux métiers différents 

Le Botox (toxine botulique) bloque les contractions musculaires responsables des rides d’expression : il fige le mouvement. 
L’acide hyaluronique, lui, hydrate et reconstruit. 
Il comble les rides statiques, restaure le volume et améliore la texture cutanée sans altérer la mobilité du visage. 

En résumé : 

  • Le Botox empêche la ride de se former. 

  • L’acide hyaluronique la remplit naturellement. 

 

L’ESSENTIEL À RETENIR 

L’acide hyaluronique est naturellement présent dans notre organisme et représente la moitié du capital hydratation de la peau. 
Il agit comme une éponge moléculaire, capable de retenir jusqu’à 1000 fois son poids en eau. 
Ses différents poids moléculaires assurent une action complète : hydratation, régénération et fermeté. 
Avec l’âge, sa production diminue : il faut donc soutenir la peau grâce à des soins bien formulés. 
Les formules véganes issues de fermentation bactérienne garantissent un acide hyaluronique naturel et biodégradable. 
Les injections offrent des résultats rapides, mais lAH topique agit chaque jour dans le respect du vivant. 

 

Références  

Bukhari S. N. A. et al. (2018). Hyaluronic acid, a promising skin rejuvenating biomedicine: a review of recent updates and pre-clinical and clinical studies. Dermatologic Therapy, 31(5), e12679. 

Ekin M. et al. (2011). The role of hyaluronic acid in reproductive medicine and gynecology. Clinical and Experimental Obstetrics & Gynecology, 38(1), 1–6. 

Essendoubi, M., Gobinet, C., Reynaud, R., Angiboust, J. F., Manfait, M., & Piot, O. (2016). Human skin penetration of hyaluronic acid of different molecular weights as probed by Raman spectroscopy. Skin Research and Technology. 

Fraser, J. R. E., Laurent, T. C., & Laurent, U. B. G. (1997). Hyaluronan: its nature, distribution, functions and turnover. Journal of Internal Medicine, 242(1), 27–33. 

Harris E. N. et al. (1999). Hyaluronan in wound repair and inflammation. Matrix Biology. 

Meyer, L. J., & Stern, R. (1994). Age-dependent changes of hyaluronan in human skin. Journal of Investigative Dermatology, 102(3), 385–389. 

Michelotti, A., Cestone, E., De Ponti, I., Pisati, M., Sparta, E., & Tursi, F. (2021). Oral intake of a new full-spectrum hyaluronan improves skin profilometry and ageing: a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial. 

Necas J. et al. (2008). Hyaluronic acid (hyaluronan): a review. Veterinarni Medicina, 53(8), 397–411. 

Nusgens, B.-V. (2010). Acide hyaluronique et matrice extracellulaire : une molécule primitive ? Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, 137(Suppl. 1), S3–S8. 

Pavicic, T., Gauglitz, G. G., Lersch, P., Schwach-Abdellaoui, K., Malle, B., Korting, H. C., & Farwick, M. (2011). Efficacy of cream-based novel formulations of hyaluronic acid of different molecular weights in anti-wrinkle treatment. Journal of Drugs in Dermatology, 10(9), 990–1000. 

Shimmura S. et al. (1995). Hyaluronic acid as a tear substitute. British Journal of Ophthalmology, 79(11), 1007–1011. 

Stern, R., & Maibach, H. I. (2008). Hyaluronan in skin: aspects of aging and its pharmacologic modulation. Clinics in Dermatology, 26(2), 106–122. 

Tammi, R., Ripellino, J. A., Margolis, R. U., & Tammi, M. (1988). Localization of epidermal hyaluronic acid using the hyaluronate binding region of cartilage proteoglycan as a specific probe. Journal of Investigative Dermatology, 90(4), 412–414 

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